Le 21 juillet 1995, Nintendo donnait naissance au Virtual Boy. De ce véritable ovni vidéoludique, l’histoire retiendra surtout le symbole du premier échec commercial qui vint ébranler une firme habituée aux succès avec sa NES, puis sa Super NES.
Pourtant, cette caractéristique ne devrait pas être la seule à avoir marqué les esprits. À l’heure ou l’Oculus Rift ou le projet Morpheus de Sony s’apprêtent seulement à faire leur révolution, il est difficile d’imaginer qu’un casque 3D stéréoscopique dédié au jeu vidéo ait pu exister en 1995, soit il y a tout juste 20 ans jour pour jour.
Même si la technologie n’est pas comparable, c’est pourtant bien ce qui est arrivé avec le Virtual Boy de Nintendo.
Créée par Gunpei Yokoi, le créateur des Game and Watch, de Metroid ou encore de la Game Boy, la console est sortie le 21 juillet 1995 au Japon et le 21 août de la même année en Amérique du Nord. A cause de son échec commercial (seulement 800 000 exemplaires vendus), la console n’a été commercialisée qu’au Japon, aux États-Unis et au Canada et sa fabrication s’est arrêtée moins d’un an après sa sortie.
À l’époque, la console était présentée comme étant l’une des premières à intégrer la réalité virtuelle et se présentait sous forme de casque. Contrairement aux apparences et aux idées reçues, ce casque ne se porte ou ne s’attache pas autour de la tête puisqu’il repose sur un bipied, destiné à être posé sur une table.
La console sera abandonnée en août 1996 (un plan de relance avait été décidé mais la console était largement oubliée), le manque de jeux et la qualité de ces derniers n’ayant pas séduit les joueurs qui avaient tous les yeux tournés sur la Nintendo 64.
Les graphismes affichés ne sont pas composés de pixels mais de sortes de diodes rouges. Les jeux n’étaient pas non plus en 3D (exception faite des jeux Insmouse et Red Alarm) mais bénéficiaient d’un effet de relief grâce aux 2 écrans indépendants de la Virtual Boy. Chaque œil recevait une image identique mais en très léger décalage ce qui crée un effet de profondeur … avec de simples graphismes 2D, soignés pour la plupart. Cela dit, la technologie a un coût et malgré ce concept simple et efficace, les graphismes des jeux étaient affichés en nuances de rouge (5 pour être précis) sur fond noir. Des prototypes de Virtual Boy avec des écrans couleurs avaient été testés mais étaient trop onéreux et pas assez convaincants (source: Wikipedia).
Retrouvez toute l’histoire de la console avec cette vidéo (en anglais):
Et pour le fun, je vous propose de retrouver l’épisode de Angry Video Game Nerd consacré à la console (en anglais):